Organes de Direction et de CONTRÔLE AU 30 JUIN 2024

Chiffres clés

FAITS MARQUANTS

Le premier semestre 2024 a été marqué par :

●   la poursuite de la croissance organique des ventes ;

●   un impact de change négatif élevé, notamment sur la Mode et Maroquinerie ;

●   une progression de l’activité en Europe et aux États-Unis, une croissance exceptionnelle au Japon liée notamment aux achats des voyageurs chinois ;

●   une performance des Vins et Spiritueux reflétant la poursuite de la normalisation de la demande amorcée en 2023 ;

●   une bonne résistance de l’activité Mode et Maroquinerie, qui maintient un niveau exceptionnel de marge opérationnelle, en particulier pour les marques phares Louis Vuitton et Christian Dior ;

●   des avancées rapides du parfum et du maquillage, et le succès continu des lignes emblématiques de nos Maisons ;

●   une forte dynamique créative pour toutes les Maisons de Montres et Joaillerie et des investissements soutenus en communication et dans la rénovation des boutiques ;

●   une performance exceptionnelle de Sephora, qui accroît son leadership mondial dans la distribution des produits de beauté ;

●   une forte hausse du cash flow disponible d’exploitation, qui excède les 3 milliards d’euros.

CAPITAL ET DROITS DE VOTE

(a)  Droits de vote exerçables en Assemblée générale.

(b)  Dont 597 202 actions auto-détenues, soit 0,12 % du capital.

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1.     Commentaires sur le compte de résultat consolidé

1.1         Analyse des ventes

Évolution des ventes par trimestre (en millions d’euros et en pourcentage)

(a)  Les principes de détermination des effets de l’évolution des parités monétaires sur les ventes des entités en devises et des variations de périmètre sont décrits en page 9.

(b)  Effet négligeable au premier semestre 2024.

Au 30 juin 2024, les ventes consolidées s’élèvent à 41 677 millions d’euros, en baisse de 1 % par rapport au premier semestre 2023. Elles ont été impactées négativement de 3 points par la baisse moyenne de nombreuses devises de facturation du Groupe par rapport à l’euro, notamment celle du renminbi chinois et du yen japonais.

Depuis le 1^er janvier 2023, le périmètre des activités consolidées a enregistré les évolutions suivantes : dans le groupe d’activités Vins et Spiritueux, consolidation en février 2023 de Château Minuty ; dans le groupe d’activités Montres et Joaillerie, consolidation en mars 2024 de Pedemonte ; dans le groupe d’activités Distribution sélective, cession de Starboard en décembre 2023. Ces évolutions du périmètre de consolidation ont un effet négligeable sur la croissance du chiffre d’affaires semestriel du Groupe.

À taux de change et périmètre comparables, les ventes sont en hausse de 2 %.

Ventes par devise de facturation

La répartition des ventes entre les différentes devises de facturation varie dans les proportions suivantes par rapport au premier semestre 2023 : le poids du yen japonais augmente de 2 points à 9 %, ceux de l’euro et du dollar US augmentent de 1 point à 20 % et 28 % respectivement, celui du Hong Kong dollar est stable à 3 %, tandis que celui des autres devises baisse de 4 points pour s’établir à 40 %.

Ventes par zone géographique de destination

Par zone géographique, on constate une hausse de 2 points du poids relatif du Japon dans les ventes du Groupe qui s’établit à 9 %, une hausse de 1 point des poids de la zone Europe (hors France) et des Etats-Unis, à respectivement 16 % et 25 %. Le poids de la France et celui des autres marchés restent stables à respectivement 8 % et 12 % tandis que celui de l’Asie (hors Japon) baisse de 4 points, à 30 %.

Ventes par groupe d’activités

Par groupe d’activités, la répartition des ventes du Groupe varie comme suit : le poids des Montres et Joaillerie baisse de 1 point à 12 % tandis que celui de la Distribution sélective augmente de 1 point et s’établit à 21 %. Les poids des Vins et Spiritueux, de la Mode et Maroquinerie et des Parfums et Cosmétiques restent stables à respectivement 7 %, 50 % et 10 %.

Les ventes du groupe d’activités Vins et Spiritueux sont en baisse de 12 % en données publiées. Impactées par un effet de change négatif de 4 points, partiellement compensé par l’effet périmètre lié à l’intégration de Château Minuty, les ventes de ce groupe d’activités ressortent en baisse de 9 % à taux de change et périmètre comparables. Les ventes des champagnes et vins sont en baisse de 12 % en données publiées et de 8 % à taux de change et périmètre comparables, les ventes du cognac et spiritueux enregistrent une baisse de 12 % en données publiées et de 10 % à taux de change et périmètre comparables. L’Europe, les États-Unis et la Chine sont les régions les plus impactées par la baisse de la demande des consommateurs.

Les ventes du groupe d’activités Mode et Maroquinerie sont en hausse de 1 % en données organiques mais diminuent de 2 % en données publiées. Le Japon réalise d’excellentes performances, l’Europe est en légère progression, tandis que les États-Unis et l’Asie (hors Japon) enregistrent une baisse des ventes. Loewe, Loro Piana et Rimowa réalisent des performances remarquables.

Les ventes du groupe d’activités Parfums et Cosmétiques sont en hausse de 6 % en données organiques et de 3 % en données publiées. Le Japon est le pays où la hausse des ventes est la plus forte.

Les ventes du groupe d’activités Montres et Joaillerie sont en baisse de 3 % en données organiques et de 5 % en données publiées. Le Japon, la France et le Moyen-Orient sont les zones les plus dynamiques.

Les ventes des activités de Distribution sélective sont en hausse de 8 % en données organiques et de 3 % en données publiées. Sephora réalise d’excellentes performances dans la plupart des régions, notamment en Europe, aux États-Unis et au Moyen-Orient.

1.2         Résultat opérationnel courant

La marge brute du Groupe s’élève à 28 693 millions d’euros, en diminution de 2 % par rapport au premier semestre 2023 ; le taux de marge brute sur les ventes s’élève à 68,8 %, en baisse de 0,6 point par rapport à 2023.

Les charges commerciales, qui s’élèvent à 14 999 millions d’euros, sont en hausse de 1 % en données publiées et de 4 % à taux de change et périmètre comparables. Le niveau de ces charges exprimé en pourcentage des ventes, à 36,0 %, est en hausse de 0,7 point par rapport au premier semestre 2023.

L’augmentation des charges commerciales provient principalement du développement des réseaux de distribution. Parmi ces charges commerciales, les frais de publicité et de promotion représentent 11 % des ventes et sont en baisse de 4 % à taux de change et périmètre comparables.

L’implantation géographique des boutiques évolue comme présenté ci-après :

Les charges administratives s’élèvent à 3 035 millions d’euros, en hausse de 8 % en données publiées et 9 % à taux de change et périmètre comparables. Elles représentent 7,3 % des ventes.

Résultat opérationnel courant par groupe d’activités

Le résultat opérationnel courant du Groupe s’établit à 10 653 millions d’euros, en baisse de 8 % par rapport au 30 juin 2023. Le taux de marge opérationnelle sur ventes du Groupe s’élève à 25,6 %, en baisse de 1,8 point par rapport au premier semestre 2023.

Évolution du résultat opérationnel courant (en millions d’euros)

(a)  Les principes de détermination des effets de l’évolution des parités monétaires sur le résultat opérationnel courant des entités en devises et des variations de périmètre sont décrits en page 9.

L’effet total de l’évolution des parités monétaires sur le résultat opérationnel courant par rapport au premier semestre 2023 est négatif de 607 millions d’euros. Ce chiffre intègre les trois éléments suivants : (i) l’effet des variations des parités monétaires sur les ventes et les achats des sociétés du Groupe exportatrices et importatrices, (ii) la variation du résultat de la politique de couverture de l’exposition commerciale du Groupe aux différentes devises, (iii) l’effet des variations des devises sur la consolidation des résultats opérationnels courants des filiales hors zone euro.

Vins et Spiritueux

Le résultat opérationnel courant du groupe d’activités Vins et Spiritueux s’établit à 777 millions d’euros, en baisse de 26 % par rapport au premier semestre 2023. La part des champagnes et vins représente 351 millions d’euros et celle du cognac et spiritueux 426 millions d’euros. Le taux de marge opérationnelle sur ventes de ce groupe d’activités est de 27,7 %.

Mode et Maroquinerie

Les activités Mode et Maroquinerie présentent un résultat opérationnel courant de 8 058 millions d’euros, en baisse de 6 % par rapport au premier semestre 2023. Louis Vuitton et Christian Dior Couture maintiennent un niveau de profitabilité exceptionnel. Le taux de marge opérationnelle sur ventes de ce groupe d’activités s’établit à 38,8 %.

Parfums et Cosmétiques

Le résultat opérationnel courant des activités Parfums et Cosmétiques, stable par rapport au premier semestre 2023, s’élève à 445 millions d’euros. Le taux de marge opérationnelle sur ventes de ce groupe d’activités atteint 10,8 %.

Montres et Joaillerie

Le résultat opérationnel courant du groupe d’activités Montres et Joaillerie s’élève à 877 millions d’euros, en baisse de 19 % par rapport au premier semestre 2023. Le taux de marge opérationnelle sur ventes de ce groupe d’activités s’établit à 17,0 %.

Distribution sélective

Le résultat opérationnel courant du groupe d’activités Distribution sélective est en hausse de 7 % par rapport au 30 juin 2023, à 785 millions d’euros, reflet des très bonnes performances de Sephora partout dans le monde. Le taux de marge opérationnelle sur ventes de ce groupe d’activités atteint 9,1 %.

Autres activités

Le résultat opérationnel courant lié aux Autres activités et éliminations est négatif de 289 millions d’euros, à comparer à un montant négatif de 303 millions d’euros au 30 juin 2023. Outre les frais de siège, cette rubrique intègre les pôles hôtelier et média, les yachts Royal Van Lent ainsi que les activités immobilières du Groupe.

1.3         Autres éléments du compte de résultat

Les Autres produits et charges opérationnels représentent une charge nette de 29 millions d’euros, contre 10 millions d’euros au premier semestre 2023. Au 30 juin 2024, ils résultent principalement des amortissements et dépréciations de marques, écarts d’acquisition et titres mis en équivalence, et des frais générés par les acquisitions de sociétés consolidées.

Le résultat opérationnel du Groupe, à 10 624 millions d’euros, est en baisse de 8 % par rapport au premier semestre 2023.

Le résultat financier est négatif de 255 millions au 30 juin 2024 ; il était positif de 467 millions d’euros au 30 juin 2023. Il est constitué :

●   du coût global de la dette financière nette qui constitue une charge de 235 millions d’euros, contre 171 millions d’euros au 30 juin 2023, soit une détérioration de 64 millions d’euros, résultant essentiellement de l’augmentation des taux d’intérêt ;

●   des intérêts financiers sur dettes locatives enregistrés dans le cadre de la norme IFRS 16, en hausse notamment du fait de l’évolution des taux d’intérêt, qui représentent une charge de 241 millions d’euros, contre une charge de 160 millions d’euros un an auparavant ;

●   des autres produits et charges financiers qui représentent un produit de 221 millions d’euros, contre un produit de 798 millions d’euros fin juin 2023. Au sein de ceux-ci, la charge liée au coût des dérivés de change se monte à 177 millions d’euros, contre 179 millions d’euros un an auparavant. Par ailleurs, les effets des réévaluations des investissements et placements financiers sont positifs de 421 millions d’euros, contre un montant positif de 1 000 millions d’euros au premier semestre 2023.

Le taux effectif d’imposition du Groupe au premier semestre 2024 s’établit à 27,0 %, en hausse de 1,0 point par rapport à celui du premier semestre 2023. Il intègre notamment la mise en place, à compter de 2024, de l’imposition mondiale minimum, dite « Pilier 2 ».

La part du résultat net revenant aux minoritaires atteint 297 millions d’euros contre 421 millions d’euros au cours du premier semestre 2023 ; il s’agit principalement des minoritaires de Moët Hennessy.

Le résultat net, part du Groupe s’élève à 7 267 millions d’euros, en baisse de 14 % par rapport au premier semestre 2023 où il s’élevait à 8 481 millions d’euros. Il représente 17,4 % des ventes.

Les effets de l’évolution des parités monétaires sont déterminés par conversion des comptes de l’exercice des entités ayant une monnaie fonctionnelle autre que l’euro aux taux de change de l’exercice précédent, à l’exclusion de tout autre retraitement.

Les effets des variations de périmètre sont déterminés :

-   pour les acquisitions de l’exercice, en déduisant des ventes de l’exercice le montant des ventes réalisées durant l’exercice par les entités acquises à compter de leur entrée dans le périmètre de consolidation ;

-   pour les acquisitions de l’exercice précédent, en déduisant des ventes de l’exercice le montant des ventes réalisées au cours des mois durant lesquels les entités acquises n’étaient pas consolidées lors de l’exercice précédent ;

-   pour les cessions de l’exercice, en ajoutant aux ventes de l’exercice le montant des ventes réalisées par les entités cédées l’exercice précédent, au cours des mois durant lesquels ces entités ne sont plus consolidées sur l’exercice en cours ;

-   pour les cessions de l’exercice précédent, en ajoutant aux ventes de l’exercice les ventes réalisées durant l’exercice précédent par les entités cédées.

Le retraitement du résultat opérationnel courant s’effectue selon les mêmes principes.

2.     Vins et Spiritueux

Faits marquants

Dans un environnement marqué par une baisse globale de la consommation, une réduction des stocks des distributeurs et un contexte défavorable sur le marché chinois, la normalisation de la demande amorcée en 2023 s’est poursuivie au premier semestre 2024. Les Maisons de LVMH s’appuient sur la force de leur réseau de distribution et sur des stratégies commerciales volontaristes pour gagner des parts de marché et renforcer le leadership en cognac, champagne et vins rosés de Provence. Elles maintiennent en parallèle leur rigueur de gestion tout en soutenant les opportunités de croissance et la désirabilité de leurs marques.

Les volumes de champagne, en repli au premier semestre, restent néanmoins supérieurs au niveau pré-Covid. Moët & Chandon poursuit le lancement international de sa cuvée de prestige Collection Impériale et propose une édition limitée « France » de son Impérial Brut aux couleurs du drapeau tricolore. En lien avec son programme d’agroécologie, Natura Nostra, la Maison inaugure un conservatoire de la diversité des cépages régionaux pour répondre aux enjeux du changement climatique. Dom Pérignon présente une nouvelle dynamique de ses offres de raretés et renforce ses liens avec la haute gastronomie tout en poursuivant sa collaboration artistique avec Lady Gaga. Armand de Brignac est en recul aux États-Unis mais sa dynamique reste soutenue au Japon. Veuve Clicquot renforce sa stratégie d’élévation de marque en déployant son programme « Solaire Culture » et part à la conquête de nouveaux moments de consommation avec sa cuvée Rich renouvelée et ses terrasses Sun Club à travers le monde. Krug présente Krug Grande Cuvée 172^e Édition, Krug Rosé 28^e Édition, Krug 2011 et célèbre les 10 ans de son programme de l’Ingrédient Unique en mettant la fleur à l’honneur. Ruinart continue de développer la désirabilité de sa cuvée Blanc de Blancs grâce à son partenariat avec six artistes d’origines et cultures différentes autour de « conversations avec le vivant » et au succès de sa récente innovation, la cuvée Blanc Singulier, témoin de l’évolution climatique.

Les Maisons d’Estates & Wines étendent leur présence dans toutes les régions. Joseph Phelps accélère son développement en dehors des États-Unis. Dans la catégorie des Rosés de Provence, qui poursuit sa croissance, Moët Hennessy renforce sa position de leader grâce aux avancées des trois Maisons Château d’Esclans, Minuty (intégré pour la première fois dans les comptes du premier semestre) et Château Galoupet. Confirmant ses choix stratégiques sur l’évolution du profil de ses vins, Terrazas de los Andes (Argentine) reçoit de très bonnes notes de la part des critiques. Cloudy Bay consolide sa position de référence des Sauvignons Blancs de Nouvelle-Zélande.

Les ventes du cognac Hennessy sont pénalisées au premier semestre par une demande locale faible sur le marché chinois. Aux États-Unis, le redressement amorcé fin 2023 se confirme en 2024 avec des gains de parts de marché. Le lancement de la nouvelle campagne « Made for More » qui se déploiera pleinement au second semestre devrait amplifier cette amélioration. Les régions Asie-Pacifique et Amérique latine se développent fortement, soutenues par le renforcement des centres logistiques locaux. Hennessy accentue son engagement environnemental avec un nouveau modèle de viticulture durable, « Living Landscapes », s’appuyant sur l’agroforesterie et la biodiversité. Ce projet fédère pour la première fois les Maisons de négoce dans un effort commun pour revitaliser le paysage viticole cognaçais.

Glenmorangie lance un nouveau whisky sans mention d’âge, Triple Cask Reserve, déjà primé au San Francisco World Spirits Competition 2024. Également distingué lors de cette compétition, Ardbeg remporte à nouveau le prix du meilleur single malt écossais d’Islay pour Ardbeg 25 ans d’âge lors des World Whiskies Awards. Belvedere bénéficie du succès confirmé de la vodka de luxe Belvedere 10, soutenue par une campagne avec l’artiste Future. Quatre fois médaillé aux ASCOT Awards, Woodinville est désormais présent dans l’ensemble des États-Unis. Volcán de mi Tierra lance une cuvée de prestige, Blanco Tahona. Le rhum Eminente, en forte croissance en Europe, est soutenu en France par sa première campagne publicitaire.

Perspectives

L’année 2024 s’oriente vers une année de consolidation dans un contexte de gestion prudente des niveaux de stocks chez les distributeurs. Confiant dans le leadership de ses Maisons, le groupe Vins et Spiritueux poursuit sa stratégie de conquête de parts de marché tout en maintenant sa rigueur de gestion. La visibilité des marques demeure un axe prioritaire pour saisir les opportunités de croissance : après la forte activation liée aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, elles vont accentuer leur présence sur la période de fin d’année. Moët Hennessy continue à mettre l’accent sur les engagements environnementaux et sociaux déployés dans le cadre de son programme « Living Soils Together ». Les efforts menés ont permis notamment de réduire significativement les émissions carbone et de renforcer les pratiques régénératives sur l’ensemble des vignobles. La seconde édition du « World Living Soils Forum » est prévue à Arles en octobre prochain.

3.     Mode et Maroquinerie

Faits marquants

Les Maisons de Mode et Maroquinerie s’appuient sur la vitalité de leurs collections iconiques. Animées par le désir d’offrir à leurs clients des produits et des expériences exceptionnels, elles maintiennent leur quête de créativité, de perfection artisanale et d’excellence en distribution.

Louis Vuitton effectue un bon début d’année, toujours porté par sa créativité, sa dimension culturelle, la qualité de ses produits et sa faculté de renouvellement permanent autour du voyage, cœur de son ADN. Le défilé automne-hiver de Nicolas Ghesquière est l’occasion de célébrer ses dix ans de créations visionnaires au sein de la Maison. Après son défilé Voyager à Shanghai en avril, il choisit le Parc Güell de Barcelone pour la Croisière 2025 et imprègne son univers créatif d’influences espagnoles. Pour son second défilé Homme au Jardin d’Acclimatation à Paris, Pharrell Williams propose un voyage dans l’Ouest américain. Sa collection printemps-été 2025, intitulée « Le monde est à vous », défile à la Maison de l’UNESCO, cadre idéal pour célébrer l’esprit voyageur de la Maison. De nombreuses nouveautés sont dévoilées en maroquinerie comme le sac Low Key ou encore le sac Speedy P9 aux nouvelles couleurs, qui rencontre un grand succès. En joaillerie, la collection LV Diamonds met en lumière une taille innovante recréant la fleur du Monogram et étend l’engagement de la Maison en faveur de pratiques durables en assurant une traçabilité totale de chaque diamant. Pour son 10^e anniversaire, la montre Escale se réinvente avec son premier modèle à trois aiguilles, mêlant savoir-faire d’exception et empreinte des codes malletiers de la Maison. La Maison dévoile le nouveau chapitre de sa campagne iconique Core Values, incarnée par les champions de tennis Roger Federer et Rafael Nadal.

Christian Dior poursuit une dynamique créative remarquable, portée par la désirabilité des nouvelles collections de ses créateurs, dont les défilés génèrent des records d’audience. Au sein du Brooklyn Museum, Maria Grazia Chiuri réinterprète les origines du prêt-à-porter Dior en évoquant la collection Miss Dior de 1967. Son défilé Croisière 2025 au château de Drummond en Écosse dévoile un vestiaire inspiré par la figure de Marie Stuart et les traditions artisanales écossaises. Kim Jones dévoile une couture masculine et crée la ligne de maroquinerie Dior Gravity, issue d’une délicate et unique technique d’embossage par l’action de la gravité. Les créations de Haute Joaillerie de Victoire de Castellane reçoivent un accueil remarquable, notamment les collections féériques Diorama et Diorigami, présentées en mai à Florence. Témoignant de la renommée de la Maison, la série TV « The New Look », lancée le 14 février, date anniversaire du premier défilé de Monsieur Dior en 1947, retrace l’ascension du fondateur dans le Paris des années 40. Enfin, temps fort du réseau de distribution, une boutique exceptionnelle imaginée par Christian de Portzamparc est ouverte à Genève.

Celine continue d’élever sa désirabilité grâce au succès du prêt-à-porter et des lignes de maroquinerie Triomphe ainsi qu’à l’essor des accessoires. Baptisée La Collection de l’Arc de Triomphe, la collection Femme rend hommage au logo Triomphe de la Maison et à l’esthétique des années 60. Le défilé Homme est filmé dans le désert de Mojave sous le titre Symphonie Fantastique.

Fendi lance la ligne Pequin, réinterprétant la rayure emblématique de la Maison, et une collection de sept parfums exclusifs qui évoquent l’histoire de la famille Fendi et sa passion pour les matières raffinées.

Loro Piana est porté par le succès de ses collections et de ses matières d’exception. À noter les bonnes performances de la ligne Resort 2024 et de ses produits «  Icons », notamment la veste Spagna, ainsi que le lancement d’une capsule Into the Wild, dédiée à l’outdoor. La Maison poursuit l’essor de la maroquinerie, en forte progression, pour en faire un nouveau pilier de son développement.

L’alliance de la créativité audacieuse de JW Anderson et de son artisanat d’exception porte la dynamique de Loewe. Sous le titre « Crafted World », la Maison organise sa première exposition à Shanghai, célébrant son héritage, ses racines espagnoles et son engagement pour l’artisanat.

Marc Jacobs célèbre son 40^e anniversaire. À cette occasion, la Maison réunit ses amis d’hier et d’aujourd’hui pour des collaborations qui revisitent les pièces et les silhouettes phares de la marque.

Givenchy présente en mars une collection rappelant le style des muses du fondateur Hubert de Givenchy. En maroquinerie, le sac Antigona Cube, modulable grâce à sa construction semblable à un origami, est lancé.

La collection printemps-été 2025 de Kenzo défile dans les jardins du Palais-Royal à Paris pour une collection actualisant les vêtements traditionnels et inspirée des modèles d’archive.

La dynamique de Berluti est portée par le succès du prêt-à-porter et des souliers, nouvelles collections et modèles emblématiques. L’iconique sneaker Fast Track est remise en lumière par une innovation ajoutant un confort unique à son style remarquable.

Rimowa poursuit sa croissance dans toutes les régions. La Maison bénéficie notamment du succès de ses nouvelles couleurs de valises Essential, de nouvelles collaborations et de la renaissance, en édition limitée, de sa ligne historique Hammerschlag en aluminium martelé. Une nouvelle communication « Conçue pour la vie » est dévoilée, soulignant la garantie à vie offerte sur toutes les valises et leur réparabilité.

Pucci présente en avril sa collection Very Vivara, immersion dans l’héritage créatif de la Maison autour de son emblématique motif Vivara né en 1965.

Perspectives

Les Maisons de Mode et Maroquinerie abordent le futur avec l’ambition inchangée d’élever encore leur désirabilité et de progresser dans leur stratégie de croissance responsable. Louis Vuitton inscrira les prochains mois sous le signe de sa quête permanente de perfection dans tous ses métiers. La Maison poursuivra la réinvention de ses lignes iconiques ancrées dans l’art du voyage et le développement qualitatif de son réseau de boutiques. Illustrant sa longue histoire d’artisan-malletier, les malles uniques, façonnées dans ses ateliers d’Asnières, abriteront les médailles et les torches des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Ces réalisations viendront compléter la collection des malles trophées créées depuis 1988 pour les plus prestigieuses compétitions sportives. À l’occasion de sa 37^e édition qui débutera en août à Barcelone, Louis Vuitton redevient Partenaire Titre de l’America’s Cup et organisateur des régates éliminatoires sous le nom de la Louis Vuitton Cup. Des initiatives fortes soutiendront la progression de Christian Dior. Ses créateurs continueront de rendre hommage à l’élégance et au vestiaire iconique de la Maison. La collection Dioriviera, qui s’enrichit avec succès d’année en année, sera présente tout l’été dans les plus beaux lieux de villégiature à travers le monde. Plusieurs événements ainsi que des ouvertures de boutiques marqueront les mois qui viennent. Celine se concentrera sur l’élévation de la marque en maintenant son esprit unique de sophistication décontractée et sur l’expansion de ses boutiques. Fendi ouvrira une boutique phare à Miami Design District et inaugurera sa présence au Vietnam. Le nouveau sac Peekaboo Soft sera parmi les lancements marquants du second semestre. Loro Piana dévoilera une collection capsule Loro Denim en hommage au denim japonais, matière d’exception tissée sur des métiers anciens, et continuera d’étoffer son offre en maroquinerie. Une exposition à Shanghai célèbrera le 100^e anniversaire de la Maison. Loewe poursuivra l’expansion de son réseau de boutiques avec d’importants projets d’ouvertures aux États-Unis et en Europe. Une nouvelle Casa Loewe ouvrira en juillet à Séoul. Marc Jacobs se concentrera sur l’expansion de ses boutiques en propre aux États-Unis et sur le développement de ses ventes en ligne. Berluti habillera l’Équipe de France pour les cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Rimowa déploiera son programme Re-Crafted aux États-Unis et en Corée pour donner une seconde vie aux bagages en aluminium à travers la réutilisation, la réparation et le recyclage de valises.

4.     Parfums et Cosmétiques

Faits marquants

Associée au maintien ferme d’une stratégie de distribution sélective, une dynamique d’innovation forte soutient la croissance du groupe Parfums et Cosmétiques au sein d’un environnement de marché très concurrentiel.

Parfums Christian Dior réalise une solide performance, renforçant son leadership dans ses marchés stratégiques, notamment au Japon, en Europe et au Moyen-Orient, et poursuivant l’amélioration de ses positions dans des marchés clés comme la Corée et les États-Unis. La Maison maintient une approche très sélective et qualitative de sa distribution au sein du « travel retail ». Le parfum masculin Sauvage confirme son leadership mondial, tandis que les fragrances féminines iconiques J’adore et Miss Dior, soutenues par un fort plan d’innovation, connaissent un succès continu. Entre autres réussites, la nouvelle édition de Miss Dior Parfum, réinvention très contemporaine de la fragrance mythique, réalise de remarquables performances depuis son lancement en début d’année. La Collection Privée Christian Dior, complétée par une nouvelle variation olfactive New Look, poursuit son élévation dans l’univers de la Haute Parfumerie. Le maquillage contribue également aux bons résultats de la Maison, notamment grâce aux lignes phares, Dior Addict et Forever (Glow Maximizer et Star Filter), et au relancement de Rouge Dior. Le soin réalise de bonnes performances en Asie dans la catégorie premium avec les lignes Prestige et Capture. La Maison poursuit ses actions en faveur du développement durable guidées par sa nouvelle raison d’être « Contribuer à un monde plus beau et plus heureux ». Celles-ci sont structurées tout particulièrement autour de « l’empowerment » des femmes et la préservation de la biodiversité, par la mise en œuvre de l’agriculture régénératrice dans ses cultures de fleurs et plantes à parfums, et la restauration des grands espaces sauvages avec son nouveau partenaire le WWF.

Guerlain bénéficie de la bonne performance de ses innovations en parfum : Néroli Plein Sud, voyage olfactif inspiré par Saint-Exupéry, est un nouvel opus de sa collection de Haute Parfumerie L’Art & La Matière ; Florabloom, un bouquet floral original, vient enrichir la collection Aqua Allegoria. Le soin se développe grâce à des extensions innovantes dans les lignes Orchidée Impériale et Abeille Royale et à l’ouverture de nouveaux spas, au sein des hôtels Beau Rivage de Lausanne et Rosewood de São Paulo notamment. La progression du maquillage est alimentée par les nouveautés Terracotta Blush et Concealer et le succès de l’huile à lèvres teintée KissKiss Bee Glow Oil. La Maison confirme son engagement envers la biodiversité et les abeilles, emblème de la Maison, et son soutien à la création artistique. La boutique des Champs-Élysées propose « Or Norme », une exposition sur le thème de l’Or afin de célébrer les Jeux Olympiques.

Parfums Givenchy poursuit ses avancées, portées par le parfum et tout particulièrement L’Interdit qui continue de gagner des parts de marché. L’activité maquillage est dynamisée par les produits pour le teint avant le relancement de son emblématique Poudre Libre. Benefit continue d’affirmer son leadership dans le domaine des sourcils en élargissant sa collection Precisely, My Brow, tout en proposant de nouvelles teintes de son mascara phare BADgal Bang!. Afin de réaffirmer son positionnement unique de marque de soin sensorielle, Fresh concentre sa communication sur ses produits iconiques, Kombucha, Rose Face Cream et Crème Ancienne. Make Up For Ever lance le fond de teint Hydra Glow qui vient compléter sa gamme HD Skin créée en 2022. Le retour de sa palette iconique HD Skin Face Essentials est l’autre fait marquant du semestre. Kenzo Parfums bénéficie du succès des nouveautés Ikebana (Eau de parfum et Ikebana Mimosa) dans sa ligne Flower by Kenzo. Maison Francis Kurkdjian ouvre une boutique rue François 1^er, à Paris et dévoile une nouvelle communication sur son duo de parfums Petit Matin et Grand Soir, ode aux différentes facettes de la capitale. La Maison poursuit son mécénat avec le Château de Versailles par la réalisation d’un « Observatoire de la biodiversité ». Acqua di Parma lance Mandarino di Sicilia, nouvelle expression de son savoir-faire dans la recherche de matières premières singulières, propres au terroir italien. À noter également diverses initiatives dans le domaine de l’art de vivre et le renforcement de sa présence en France avec l’ouverture d’une première boutique estivale à Saint-Tropez. Loewe Perfumes développe sa présence à l’international, notamment sur les marchés asiatiques. Fenty Beauty inaugure sa présence en Chine et lance une nouvelle gamme de produits capillaires Fenty Hair. Forte de son succès parisien, Officine Universelle Buly renforce sa présence au Japon avec deux nouvelles officines. La Maison célèbre l’anniversaire de sa collection parfumée des Jardins Français avec la création de l’Herbier Odoriférant, un ouvrage où le papier devient senteur.

Perspectives

Tout en maintenant la vigilance requise dans un contexte d’incertitudes, les Maisons de LVMH continueront d’investir sélectivement dans leurs lignes de force : accélération de l’innovation, excellence des produits, sélectivité de la distribution. Parfums Christian Dior a pour objectif d’accélérer son développement en continuant d’innover avec des initiatives fortes sur les trois catégories parfum, maquillage et soin, et à travers une communication renouvelée, notamment pour le parfum J’adore dont la nouvelle égérie est Rihanna. L’innovation sera également au cœur de l’activité de Guerlain au second semestre avec notamment le relancement attendu de son rouge à lèvres iconique Rouge G. Chez Parfums Givenchy, L’Interdit bénéficiera d’un lancement majeur. Le maquillage sera porté par des initiatives dans le domaine du teint et des lèvres. Kenzo Parfums bénéficiera d’une initiative sur sa ligne Flower La Récolte Parisienne, qui allie engagement et créativité. Maison Francis Kurkdjian continuera d’enrichir son offre olfactive avec le lancement d’un nouveau parfum intimiste. Acqua di Parma renforcera son image intemporelle, élégante et sophistiquée, en proposant éditions limitées, collaborations artistiques et objets d’exception. Loewe Perfumes poursuivra son ancrage à l’international. Benefit renforcera son offre avec des innovations, notamment sur le teint.

5.     Montres et Joaillerie

Faits marquants

Face à des tendances contrastées sur les différents marchés, le groupe Montres et Joaillerie fait preuve de résilience, porté par le fort engagement des équipes, le savoir-faire maîtrisé des Maisons horlogères et la politique d’innovation audacieuse des Maisons joaillières. Les Maisons de LVMH s’appuient sur le développement sélectif de leurs réseaux de distribution, l’animation événementielle et les partenariats artistiques ou sportifs autour de leurs collections. Le renforcement des actions liées à leurs engagements sociétaux est tout aussi activement poursuivi.

Tiffany & Co. accentue le soutien de ses lignes iconiques, Tiffany T, Lock, HardWear et Knot, et dévoile une nouvelle communication, « With love, since 1837 ». Inspirée par la célébration de l’amour, fil conducteur de chacune des collections emblématiques de la Maison, la campagne suscite une forte adhésion. En avril s’ouvre à Tokyo l’exposition « Tiffany Wonder » autour de centaines de chefs d’œuvre de la Maison, jamais présentés pour certains d’entre eux, qui retracent près de 200 ans d’excellence artisanale, d’héritage et de modernité. Dévoilée en mai à Beverly Hills, Céleste, la collection de Haute Joaillerie Blue Book 2024, s’inspire de l’imagination sans limites du premier créateur de la Maison, Jean Schlumberger. Une nouvelle collection Tiffany Titan by Pharrell Williams incarne l’alliance de la vision créative de Pharrell Williams et de la virtuosité artisanale de la Maison. Le déploiement du nouveau concept de boutiques se poursuit, avec près de 30 projets au cours du semestre, portant ainsi à près du quart du réseau la part des boutiques ainsi rénovées. Le spectaculaire Landmark de New York, inspiration du nouveau concept, célèbre son premier anniversaire en avril et poursuit un programme dynamique d’événements artistiques.

Bulgari célèbre son 140^e anniversaire avec sa nouvelle campagne « Eternally reborn ». À Rome, les Thermes de Dioclétien servent d’écrin à la présentation de la collection de Haute Joaillerie Aeterna. Bulgari y repousse les limites de son savoir-faire et de son talent pour créer des pièces exceptionnelles, dont les ventes atteignent un niveau jamais atteint par la Maison en Haute Joaillerie. Le collier Aeterna de 140 carats, orné de sept gouttes de diamant parfaites, taillées dans la même pierre brute, met en lumière une expertise unique dans le travail du diamant au même titre que dans celui des pierres de couleur. La Maison lance à Séoul « Bulgari Studio », plateforme de co-création et d’expérimentation, dédiée pour sa première présentation à B.zero1, l’une de ses collections les plus iconiques. En horlogerie, un nouveau design est lancé pour la ligne Lucea, ainsi que de nouvelles montres en or Octo et Bulgari Bulgari. La Maison célèbre 15 ans de partenariat avec Save the Children. Un nouveau documentaire « Un joyau de l’empereur – La création du Bulgari Hôtel Roma » dévoile les coulisses de sa création, mettant à l’honneur le riche patrimoine culturel de l’Italie.

TAG Heuer renforce ses liens avec le monde du sport, en particulier celui de la Formule 1 : la montre TAG Heuer Formula 1 x Kith, conçue en collaboration avec la marque de mode et lifestyle, revisite une icône datant de 1986 ; l’édition spéciale TAG Heuer Oracle Red Bull Racing célèbre le partenariat de la Maison avec la célèbre écurie de Formule 1 ; le nouveau chronographe Monaco Split-Seconds, sa première montre-bracelet à rattrapante, témoigne de sa légitimité d’horloger d’avant-garde. TAG Heuer se relance dans la lunetterie avec la manufacture Thélios. La première collection est dévoilée à Miami lors de la LVMH Watch Week.

Hublot multiplie créations et collaborations, illustrant son expertise technique et son esprit disruptif. Bousculant les normes horlogères classiques, la montre Arsham Droplet, créée en association avec l’artiste Daniel Arsham, réinterprète de façon révolutionnaire la montre de poche. À la LVMH Watch Week, la Maison ouvre la voie vers l’avenir de l’horlogerie avec la Manufacture Piece numéro 10, qui repense les fondamentaux de l’horlogerie. Au salon Watches & Wonders, la Maison met en avant son mouvement Chronographe Unico avec une expérience immersive.

Zenith poursuit son programme consacré à des pièces rares de son patrimoine historique, contribuant à la mise en place d’une économie circulaire pour ses références historiques les plus emblématiques. Dans ce cadre, la Maison dévoile sa première capsule Icons, dédiée à la collection Pilot avec trois montres restaurées et certifiées par la Manufacture. Au salon Watches & Wonders, trois nouveaux modèles sont présentés dans sa collection DEFY.

Chaumet dévoile les médailles des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, au design affirmé et audacieux, dessinées par son studio de création. À Venise, un événement « Chaumet en scène » est consacré à la dernière collection de Haute Joaillerie. La ligne de montres Joséphine Aigrette s’enrichit de nouveaux modèles revisitant les codes de la collection. La Maison poursuit le développement de sa collection Bee My Love qui connaît un grand succès auprès d’une clientèle jeune.

Fred réalise un bon début d’année, soutenu par sa campagne « Fred, joaillier solaire ». Tandis que la Maison dévoile une nouvelle collection capsule Force 10 aux couleurs de Roland Garros pour la seconde année de son partenariat, la collection Pretty Woman s’agrandit avec les colliers Pretty Woman Sunlight Message.

Nouvelles créations, nouvelle campagne, Repossi célèbre le 10^e anniversaire de sa collection iconique Serti sur Vide.

LVMH annonce l’acquisition de Swiza, propriétaire de L’Epée 1839, prestigieuse manufacture suisse dédiée à la fabrication d’horloges haut de gamme, véritables objets d’art renfermant d’exceptionnels mécanismes et grandes complications.

Perspectives

Le groupe Montres et Joaillerie poursuit son objectif de gains de parts de marché. Dans un environnement économique et géopolitique incertain, la priorité est donnée à l’innovation et à la désirabilité des collections ainsi qu’au développement qualitatif des boutiques en propre. Le renforcement des capacités de production est activement poursuivi avec l’extension en cours de la manufacture de Bulgari à Valenza et celle de Hublot à Nyon. Tiffany & Co continuera de soutenir ses collections iconiques avec le lancement de nouveaux modèles et l’intensification de la campagne « With love, since 1837 ». La seconde partie de l’année 2024 marquera le début de la célébration du cinquantième anniversaire des premières créations d’Elsa Peretti pour la Maison, incluant une offre de produits renouvelée et une nouvelle communication. La collection de Haute Joaillerie Céleste sera présentée en Asie à l’automne. La transformation du réseau de boutiques sera poursuivie avec plus d’une quarantaine de rénovations programmées d’ici la fin de l’année. Bulgari continuera de célébrer son icône Serpenti et lancera une nouvelle collection Tubogas tout en enrichissant sa collection Cabochon lancée fin 2023. TAG Heuer poursuivra son partenariat avec Red Bull Racing en Formule 1 et lancera une nouvelle campagne pour sa ligne Aquaracer. Chaumet ouvrira de nouveaux marchés au second semestre, notamment la Thaïlande, et présentera au Qatar sa première exposition de Haute Joaillerie au Moyen-Orient. Hublot est de retour durant l’été, en tant qu’Official Watch pour la 5^e fois depuis 2008, à la 17^e édition de l’UEFA EURO 2024™.

6.     Distribution sélective

Faits marquants

La croissance du groupe d’activités Distribution sélective est portée principalement par la dynamique remarquable de Sephora ; DFS connaît une évolution contrastée selon les régions.

Sephora enregistre de nouveaux records avec des croissances à deux chiffres de ses ventes et de son résultat, confirmant la force de la marque, la pertinence et l’attractivité de son modèle unique dans l’univers de la beauté de prestige. La performance est exceptionnelle dans plusieurs régions, en particulier en Europe, au Moyen-Orient et en Amérique latine. La croissance est tirée par le niveau élevé de fréquentation et l’expansion du réseau de boutiques. Aux États-Unis, Sephora se distingue par des parts de marché record grâce au renforcement de son réseau de boutiques et au succès du partenariat avec Kohl’s, qui lui permet de recruter de nouveaux clients. Toutes les catégories de produits connaissent de fortes progressions, en particulier le parfum et le soin des cheveux. Le maquillage et le soin de la peau restent néanmoins les premières catégories en termes de ventes. Accentuant son avance au sein de nombreux pays, Sephora poursuit ses gains de parts de marché. Ce succès découle de l’ambition continue d’être la plus belle enseigne de beauté de prestige dans le monde, forte d’une sélection exceptionnelle de marques et produits, de la meilleure expérience client en boutique ou en ligne, de communautés fidèles et de collaborateurs passionnés. Le lancement de Fenty Beauty en Chine reflète la stratégie de différenciation de la Maison sur ce marché clé. Une cinquantaine de boutiques ont été ouvertes dans le monde au cours du semestre. Avec des ventes dépassant très largement ses objectifs depuis son ouverture, la nouvelle boutique de Manchester au Royaume-Uni connaît un succès remarquable. Sephora continue d’innover en boutique et en ligne pour élever l’expérience client grâce à de nouveaux services comme le « Skin Diagnosis » pour une recommandation sur mesure des conseillers beauté. Sephora déploie pour la première fois à travers le monde sa signature, « We Belong To Something Beautiful » et continue de surprendre sa communauté de 65 millions de membres actifs. Outre le lancement de « Clean at Sephora » et « Planet Aware at Sephora », initiative visant à inspirer l’industrie en faveur d’une beauté plus responsable, la Maison continue d’affirmer ses valeurs et son engagement auprès de différentes communautés.

DFS, qui reste en-dessous de son niveau d’activité pré-Covid de 2019, connaît une évolution contrastée en fonction de la fréquentation touristique des différentes destinations. Tandis que la reprise des voyages internationaux est partielle en Europe et dans les destinations phares de Hong Kong et Macao, la Maison enregistre de bonnes performances au Japon et dans les aéroports américains. Réinventant l’expérience offerte à sa clientèle, la Galleria de Hong Kong Causeway Bay a entrepris une rénovation intérieure et élargi son offre avec notamment la création d’un nouvel espace « Beauty Collective » qui propose une sélection unique de marques, une expérience multi-sensorielle et un ensemble de services personnalisés. Voyageant pour la première fois en dehors de l’Asie, l’exposition « Masters of Wines and Spirits » s’est déroulée en mai à Los Angeles, présentant une collection unique de plus de 200 vins et spiritueux rares et exclusifs. Le projet de la Galleria de Yalong Bay (Sanya) sur l’île de Hainan en Chine a démarré. DFS y proposera une très vaste palette de marques de tout premier plan et un ensemble de services personnalisés sans équivalent. En France, La Samaritaine confirme son attractivité avec une offre sans cesse renouvelée, des pop-up différenciants et exclusifs.

Portées par sa clientèle parisienne fidèle et l’afflux d’une clientèle nationale et internationale, les ventes du Bon Marché poursuivent leur progression grâce à la stratégie de différenciation du grand magasin : une programmation originale, des concepts exclusifs et innovants, une offre sans cesse renouvelée. Une riche programmation culturelle soutient l’activité. En janvier, l’artiste français Daniel Buren propose « Aux Beaux Carrés, travaux in situ », une exposition en deux actes, inspirée des carreaux carrés qui composent les célèbres verrières du Bon Marché. En février, Sarah Andelman, invitée d’honneur du magasin, met à l’honneur les librairies du monde entier avec son exposition « Mise En Page ». Enfin, à l’occasion de l’exposition « Tous Fadas sur la Rive gauche », Le Bon Marché et La Grande Épicerie de Paris mettent le cap sur Marseille et le Sud de la France pour célébrer l’art de vivre à la provençale.

Perspectives

Au second semestre, Sephora renforcera ses positions dans les marchés clés comme l’Europe, le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord, où l’extension de son partenariat avec Kohl’s et le plan ambitieux de rénovation de boutiques se poursuivront. La Maison accélèrera son développement au Brésil, au Mexique et en Turquie, tout en continuant d’investir au Royaume-Uni où ses positions progressent très rapidement. En Chine, Sephora mettra l’accent sur sa différenciation et l’adéquation de son offre aux attentes du marché. Les prochains mois verront de nouveaux lancements exclusifs et une nouvelle saison de l’événement « Sephoria » à travers le monde. Sephora continuera d’investir pour sa stratégie omnicanale afin de garantir fluidité et qualité de conseil à chaque étape du parcours de ses clients. Son engagement s’exprimera au travers d’initiatives en faveur des communautés sous-représentées et de la promotion de la diversité, de l’équité et de l’inclusion à l’image de son programme « Accelerate » et d’un nouveau partenariat exclusif lors de la Journée mondiale de la santé mentale. Tout en maintenant vigilance et rigueur dans l’allocation de ses ressources, DFS entend poursuivre son développement sur ses implantations phares de Hong Kong et Macao. L’ouverture d’une nouvelle Galleria sur Senado Square à Macao et la rénovation de ses Gallerias de Hong Kong contribueront à cet objectif. Outre la qualité de son offre et de son accueil, Le Bon Marché continuera de cultiver la dimension culturelle qui fait de lui un lieu de découverte à part entière. Le deuxième acte de l’exposition « Aux Beaux Carrés : travaux in situ » de Daniel Buren s’installera durant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, offrant une prise de parole artistique unique dans la capitale. En septembre, Le Bon Marché accueillera l’exposition « Paris Paris ! », déployant un univers onirique et une sélection qui mettra à l’honneur les créateurs de la capitale. Après le succès connu en 2023, le spectacle « Entre Chiens et Louves », mêlant arts du théâtre, de la danse et du cirque, sera repris au cours du second semestre.

7.     Commentaires sur le bilan consolidé

Le total du bilan consolidé de LVMH à fin juin 2024 s’élève à 144,4 milliards d’euros, en hausse de 0,8 milliard d’euros par rapport au 31 décembre 2023.

Les immobilisations incorporelles s’établissent à 47,3 milliards d’euros, soit une baisse de 2,3 milliards d’euros par rapport à fin 2023. Les effets négatifs de la revalorisation des engagements d’achat d’intérêts minoritaires, pour 3,1 milliards d’euros, et des investissements, nets des dotations aux amortissements et des cessions, pour 0,1 milliard d’euros, sont compensés partiellement par les impacts positifs de la variation des cours de change pour 0,5 milliard d’euros et des variations de périmètre, soit 0,3 milliard d’euros. L’effet de la variation des cours de change résulte principalement de l’évolution de la parité du dollar US contre euro sur la période.

Les immobilisations corporelles, en hausse de 1,2 milliard d’euros, s’élèvent à 28,5 milliards d’euros à la clôture. Cette progression est imputable (i) aux investissements, nets des dotations aux amortissements et des cessions, qui s’élèvent à 1,0 milliard d’euros (les investissements sont commentés dans le cadre des analyses de variations de trésorerie), (ii) aux variations de périmètre du semestre qui génèrent une hausse additionnelle de 0,1 milliard d’euros, et (iii) à la variation des cours de change sur la période pour 0,1 milliard d’euros.

Les droits d’utilisation, à 16,1 milliards d’euros, sont en progression de 0,4 milliard d’euros par rapport au 31 décembre 2023. L’effet de la conclusion de nouveaux contrats et de la mise à jour de la dette locative au cours de la vie des contrats est supérieur de 0,3 milliard d’euros aux amortissements du semestre. La fluctuation des cours de change entre le 1^er janvier et le 30 juin 2024 entraine une variation de 0,1 milliard d’euros. Les contrats de location de boutiques représentent 78 % des droits d’utilisation.

Les autres actifs non courants s’établissent à 7,7 milliards d’euros au 30 juin 2024. La progression de 0,3 milliard d’euros résulte notamment de l’augmentation des impôts différés actifs pour 0,1 milliard d’euros et des prises de participation complémentaires dans des investissements financiers et titres mis en équivalence pour 0,2 milliard d’euros.

Les stocks sont en augmentation de 1,3 milliard d’euros en lien avec l’évolution de l’activité sur le semestre partiellement compensée, à hauteur de 0,3 milliard d’euros, par les dotations aux provisions pour dépréciations, nettes des reprises. Voir également les Commentaires sur la variation de trésorerie consolidée.

Les autres actifs courants progressent de 0,5 milliard d’euros pour s’établir à 13,5 milliards d’euros, résultant pour l’essentiel de l’appréciation de la valeur de marché des placements financiers. Par ailleurs, les créances clients sont en baisse de 0,3 milliard d’euros, et les créances fiscales en progression de 0,3 milliard d’euros.

Les dettes locatives constatées en application d’IFRS 16 sont en hausse de 0,5 milliard d’euros par rapport au 31 décembre 2023. Cette évolution résulte notamment d’une hausse de 0,4 milliard d’euros liée aux conclusions nettes de contrats et d’une hausse de 0,2 milliard d’euros liée à l’évolution des cours de change.

Les autres passifs non courants, à 19,7 milliards d’euros, baissent de 3,1 milliards d’euros par rapport à leur niveau de 22,8 milliards d’euros fin 2023. Cette variation est imputable, pour 3,1 milliards d’euros, à la baisse de la dette au titre des engagements d’achat de titres de minoritaires, qui s’établit à 8,8 milliards d’euros, suite à l’évolution des paramètres sur la base desquels sont établies les valorisations des dits engagements. S’y ajoute la hausse de 0,2 milliard d’euros des impôts différés passifs, compensée par la diminution des provisions et autres passifs non courants de 0,2 milliard d’euros.

Enfin, les autres passifs courants, en baisse de 1,8 milliard d’euros s’élèvent à 17,9 milliards d’euros. Cette évolution s’explique essentiellement par la baisse des dettes opérationnelles, en lien avec la saisonnalité des activités du Groupe.

Dette financière nette et capitaux propres

Le total des capitaux propres s’élève à 66,5 milliards d’euros à fin juin 2024, en hausse de 3,8 milliards d’euros par rapport à fin 2023. Le résultat du premier semestre, net des distributions de dividendes, contribue à cette progression pour 3,4 milliards d’euros. L’effet de l’évolution des parités monétaires, en particulier celle du dollar US, est positif à hauteur de 0,5 milliard d’euros.

À fin juin 2024, la dette financière nette s’élève à 12,2 milliards d’euros et représente 18,3 % du total des capitaux propres, contre 17,1 % à fin 2023, soit une augmentation de 1,2 point.

La dette financière brute après effet des instruments dérivés s’élève à 23,2 milliards d’euros à fin juin 2024, en augmentation de 1,2 milliard d’euros par rapport à fin 2023. Cette hausse est la résultante de deux effets inverses. D’une part, le remboursement, à hauteur de 2,5 milliards d’euros, de deux emprunts obligataires arrivés à échéance au cours du premier semestre 2024 (emprunt de 1,3 milliard d’euros émis en 2020 et emprunt de 1,2 milliard d’euros émis en 2017), partiellement compensé par l’émission de deux souches obligataires en juin 2024 (emprunt de 0,9 milliard d’euros émis à échéance 2030 et emprunt de 0,7 milliard d’euros à échéance 2034). D’autre part, la hausse de l’encours des titres de créances négociables à court terme (NEU Commercial Paper - NEUCP et US Commercial Paper - USCP) pour un montant de 1,8 milliard d’euros sur la période. La trésorerie et équivalents de trésorerie et les placements financiers s’élèvent à 11,1 milliards d’euros au 30 juin 2024, un niveau proche des 11,3 milliards atteints fin 2023. La dette financière nette augmente ainsi de 1,4 milliard d’euros au cours du semestre.

Au 30 juin 2024, en complément du montant de 11,1 milliards d’euros de trésorerie, équivalents de trésorerie et placements financiers, le Groupe dispose d’un montant de lignes de crédit confirmées non tirées de 10,9 milliards d’euros. Ce dernier excède l’encours des programmes de titres de créances négociables à court terme (NEUCP et USCP), qui totalise 9,1 milliards d’euros à fin juin 2024.

8.     Commentaires sur la variation de trésorerie consolidée

(a)  Le cash flow disponible d’exploitation est défini au niveau du tableau de variation de la trésorerie consolidée. Outre la variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation, il inclut les investissements d’exploitation et les remboursements de dettes locatives, le Groupe considérant ces deux éléments comme constitutifs de la variation de trésorerie générée par l’exploitation.

La capacité d’autofinancement du semestre s’élève à 13 794 millions d’euros, soit un recul de 715 millions d’euros par rapport aux 14 509 millions d’euros enregistrés un an plus tôt, essentiellement lié à celui du résultat opérationnel.

Après paiement de l’impôt, des intérêts financiers relatifs à la dette financière nette et aux dettes locatives et variation du besoin en fonds de roulement, la variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation atteint 7 284 millions d’euros, contre 6 750 millions d’euros au premier semestre 2023.

Les intérêts payés sur la dette financière nette représentent un décaissement net de 189 millions d’euros, à comparer à 328 millions d’euros un an plus tôt ; cette évolution découle notamment des modalités contractuelles de versement des intérêts et des émissions de titres de créances négociables à court terme (NEUCP et USCP) sur le premier semestre 2023.

L’impôt payé relatif aux opérations d’exploitation atteint 2 580 millions d’euros, en baisse de 235 millions d’euros par rapport aux 2 815 millions décaissés au cours du premier semestre 2023, en lien avec l’évolution de l’activité et des résultats.

La variation du besoin en fonds de roulement à fin juin 2024 représente une consommation de trésorerie de 3 511 millions d’euros, inférieure de 961 millions d’euros à celle du premier semestre 2023. La variation du besoin en fonds de roulement en 2024 résulte essentiellement de la progression des stocks pour 1 583 millions d’euros, tandis que la diminution des dettes fournisseurs induit un besoin de 876 millions d’euros. L’effet de saisonnalité habituel des autres créances et dettes génère un besoin de financement complémentaire de 1 278 millions d’euros. Ces effets sont partiellement compensés par la baisse des créances clients pour un montant de 226 millions d’euros. L’ensemble des groupes d’activités contribue à ces consommations de trésorerie, en particulier la Mode et Maroquinerie. Ces évolutions sont en lien avec l’activité réalisée durant le semestre mais aussi avec celle anticipée dans le futur, en particulier pour les Vins et Spiritueux qui nécessitent la constitution de stocks, et avec la sécurisation de certains approvisionnements critiques.

Les investissements d’exploitation, nets des cessions, représentent au premier semestre 2024 un débours de 2 728 millions d’euros, en réduction de 837 millions d’euros par rapport aux 3 564 millions d’euros déboursés au premier semestre 2023 qui incluaient des acquisitions significatives d’immeubles à Paris et à Londres. Les acquisitions d’immobilisations corporelles incluent principalement les investissements des marques du Groupe dans leurs réseaux de distribution, notamment ceux de Louis Vuitton, Christian Dior, Tiffany et Sephora. Ils comprennent également les investissements des Maisons de champagne, de Hennessy et de Louis Vuitton dans leur outil de production, ainsi que les investissements relatifs aux activités hôtelières du Groupe. En outre, un immeuble à Tokyo a été acquis, principalement en vue d’y exploiter des boutiques.

Les remboursements de dettes locatives se sont élevés à 1 426 millions d’euros au premier semestre 2024, en hausse de 38 millions d’euros par rapport aux 1 389 millions d’euros observés à fin juin 2023.

Sur le premier semestre 2024, le cash flow disponible d’exploitation ⁽¹⁾ s’élève à 3 130 millions d’euros, en progression par rapport à fin juin 2023, essentiellement du fait de l’évolution du niveau des investissements d’exploitation et de la variation du besoin en fonds de roulement.

Au cours du semestre, 436 millions d’euros ont été consacrés aux investissements financiers, dont 400 millions d’euros relatifs aux multiples acquisitions de titres consolidés.

La variation de trésorerie issue des opérations en capital représente un débours de 4 323 millions d’euros. Ce montant résulte, à hauteur de 3 747 millions d’euros, des dividendes versés au cours du semestre par LVMH SE, hors actions auto-détenues, auquel s’ajoutent les impôts relatifs aux dividendes versés entre les sociétés du Groupe, soit 121 millions d’euros, et 347 millions d’euros versés aux minoritaires des filiales consolidées.

Le besoin de trésorerie généré après toutes les opérations d’exploitation, d’investissement et en capital s’élève ainsi à 1 629 millions d’euros. Les opérations de financement relatives aux emprunts et dettes financières, ainsi qu’aux placements financiers, se sont traduites par l’encaissement net de 804 millions d’euros sur le semestre du fait, principalement, des émissions obligataires nettes des remboursements de la période. Après l’effet négatif de 18 millions d’euros de la variation des parités monétaires sur les soldes de trésorerie, le niveau de trésorerie en fin de période est en baisse de 807 millions d’euros par rapport à fin 2023. Il atteint ainsi 6 713 millions d’euros au 30 juin 2024.

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Les totaux des tableaux étant issus de montants non arrondis, des écarts peuvent exister entre ceux-ci et la somme des montants arrondis des éléments dont ils sont constitués.

Compte de résultat consolidé

État global des gains et pertes consolidés

Bilan consolidé

Tableau de variation des capitaux propres consolidés

Tableau de variation de la trésorerie consolidée

Indicateur alternatif de performance

Le rapprochement entre la Variation de la trésorerie issue des opérations d’exploitation et le cash flow disponible d’exploitation s’établit ainsi pour les périodes présentées :

(a)  La norme IFRS 16 assimile les paiements relatifs aux loyers fixes des contrats de location à des paiements d’intérêts financiers, d’une part, et au remboursement d’une dette, d’autre part. Dans la gestion de ses activités, le Groupe considère l’ensemble des paiements au titre des contrats de location comme des éléments constitutifs de son cash flow disponible d’exploitation, que les loyers payés soient fixes ou variables. En outre, dans le cadre de la gestion de ses activités, le Groupe considère que les investissements d’exploitation sont des éléments constitutifs de son cash flow disponible d’exploitation.

Annexe aux comptes consolidés semestriels résumés

1. Principes comptables

2. Variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées

3. Marques, enseignes et autres immobilisations incorporelles

4. Écarts d’acquisition

5. Évaluation des actifs incorporels à durée de vie indéfinie

6. Immobilisations corporelles

7. Contrats de location

8. Participations mises en équivalence

9. Investissements financiers

10. Autres actifs non courants

11. Stocks et en-cours

12. Clients

13. Autres actifs courants

14. Placements financiers

15. Trésorerie et variations de trésorerie

16. Capitaux propres

17. Plans d’actions gratuites et assimilés

18. Intérêts minoritaires

19. Emprunts et dettes financières

20. Provisions et autres passifs non courants

21. Engagements d’achat de titres de minoritaires

22. Fournisseurs et autres passifs courants

23. Instruments financiers et gestion des risques de marché

24. Information sectorielle

25. Autres produits et charges opérationnels

26. Résultat financier

27. Impôts sur les résultats

28. Résultat par action

29. Engagements de retraites, participation aux frais médicaux et autres engagements vis-à-vis du personnel

30. Engagements hors bilan

31. Faits exceptionnels et litiges

32. Parties liées

33. Événements postérieurs à la clôture

1.     Principes comptables

1.1.       Cadre général et environnement

Les comptes consolidés du premier semestre 2024 sont établis en conformité avec les normes et interprétations comptables internationales (IAS/IFRS) adoptées par l’Union européenne et applicables au 30 juin 2024. Ces normes et interprétations sont appliquées de façon constante sur les périodes présentées. Les comptes consolidés du premier semestre 2024 ont été arrêtés par le Conseil d’administration le 23 juillet 2024. Les comptes consolidés présentés sont « résumés » dans la mesure où ils comportent les seules notes annexes présentant un caractère significatif ou permettant de comprendre les évolutions de l’activité et de la situation financière du Groupe au cours de la période.

Les comptes semestriels sont préparés selon les mêmes règles et méthodes que celles retenues pour la préparation des comptes annuels, à l’exception de la détermination du taux d’impôt sur les résultats, calculé sur la base d’une projection sur l’exercice. En outre, la comparabilité des comptes semestriels et annuels peut être affectée par la nature saisonnière des activités du Groupe qui, en règle générale, réalise sur la seconde partie de l’année un volume d’affaires supérieur à celui du premier semestre (Voir Note 24 Information sectorielle).

1.2.       Évolutions du référentiel comptable applicable à LVMH

L’application des normes, amendements et interprétations entrés en vigueur au 1^er janvier 2024 n’a pas eu d’impact significatif sur les états financiers du Groupe.

2.     Variations de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées

Partenariat avec Accor pour le développement d’Orient Express

En juin 2024, LVMH et Accor ont conclu un partenariat stratégique en vue d’accélérer le développement d’Orient Express, notamment au travers de l’exploitation de trains, d’hôtels et de voiliers.

Autres

En janvier 2024, LVMH a acquis une participation majoritaire dans Nuti Ivo SpA, entreprise italienne spécialisée dans le travail du cuir depuis 1955.

En juin 2024, LVMH a acquis la totalité de Swiza, propriétaire de L’Epée 1839, manufacture suisse dédiée à la fabrication d’horloges haut de gamme.

En juin 2024, LVMH a acquis une participation complémentaire de 10 % dans Maison Francis Kurkdjian.

Les participations nouvellement consolidées en 2024 n’ont pas d’incidence significative sur les ventes et le résultat opérationnel courant de la période.

3.     Marques, enseignes et autres immobilisations incorporelles

La variation du solde net des marques, enseignes et autres immobilisations incorporelles au cours de la période est constituée des éléments suivants :

Les effets des variations de change résultent principalement des marques et enseignes comptabilisées en dollar US en raison de l’évolution de la parité du dollar US vis-à-vis de l’euro entre le 1^er janvier et le 30 juin 2024.

4.     Écarts d’acquisition

Les variations sur les périodes présentées du solde net des écarts d’acquisition s’analysent de la façon suivante :

Voir Note 21 pour les écarts d’acquisition relatifs aux engagements d’achat de titres de minoritaires.

Les effets des variations de périmètre résultent essentiellement de l’acquisition de Nuti Ivo, de Swiza, de l’investissement dans Orient Express, ainsi que de diverses acquisitions réalisées antérieurement mais non consolidées. Voir Note 2.

Les effets des variations de change résultent principalement des écarts d’acquisition comptabilisés en dollar US en raison de l’évolution de la parité du dollar US vis-à-vis de l’euro entre le 1^er janvier et le 30 juin 2024.

5.     Évaluation des actifs incorporels à durée de vie indéfinie

Les marques, enseignes et autres actifs incorporels à durée de vie indéfinie ainsi que les écarts d’acquisition ont fait l’objet d’un test annuel de perte de valeur au 31 décembre 2023. Les hypothèses sur la base desquelles ont été effectués les tests de perte de valeur au 31 décembre 2023 ne sont pas remises en cause par les événements du semestre. Il n’a pas été enregistré de dépréciation significative au cours du premier semestre 2024, aucun événement susceptible d’entrainer une perte de valeur significative n’étant intervenu sur la période.

6.     Immobilisations corporelles

(a)  Les terres à vignes constituent la quasi-totalité de la valeur nette du poste Terres à vignes et vignobles.

La variation des immobilisations corporelles au cours de la période s’analyse de la façon suivante :

Au sein du poste « Autres immobilisations corporelles » figurent notamment les œuvres d’art détenues par le Groupe.

Au premier semestre 2024, les acquisitions d’immobilisations corporelles incluent principalement les investissements des Maisons du Groupe dans leurs réseaux de distribution, notamment ceux de Louis Vuitton, Christian Dior, Tiffany et Sephora. Elles comprennent également les investissements des Maisons de champagne, de Hennessy et de Louis Vuitton dans leur outil de production, ainsi que les investissements relatifs aux activités hôtelières du Groupe. En outre, des acquisitions d’immeubles à Tokyo et à Paris ont été réalisées par des sociétés holdings du Groupe ou des Maisons, principalement en vue d’y exploiter des boutiques.

Les effets des variations de change sur les immobilisations corporelles résultent principalement des immobilisations comptabilisées en dollar US, livre sterling et yen japonais en raison de l’évolution de la parité de ces devises vis-à-vis de l’euro entre le 1^er janvier et le 30 juin 2024.

7.     Contrats de location

7.1.       Droits d’utilisation

Les droits d’utilisation se décomposent ainsi, par nature d’actif sous-jacent :

La variation du solde net des droits d’utilisation au cours de la période est constituée des éléments suivants :

Les mises en place de contrats de location concernent des locations de boutiques, notamment chez Louis Vuitton, Christian Dior Couture, Tiffany et Sephora. Il s’agit également de contrats relatifs à la location de locaux administratifs, principalement chez Louis Vuitton et Christian Dior Couture. Les effets de modifications d’hypothèses résultent essentiellement de la révision de la durée estimée des baux. Ces deux natures de variation conduisent à l’augmentation concomitante des droits d’utilisation et des dettes locatives.

Les effets des variations de change résultent principalement des contrats de location comptabilisés en dollar US, en yen japonais et en dollar de Hong Kong en raison de l’évolution de la parité de ces devises vis-à-vis de l’euro entre le 1^er janvier et le 30 juin 2024.

7.2.       Dettes locatives

Les dettes locatives se décomposent ainsi :

La variation des dettes locatives au cours de la période est constituée des éléments suivants :

7.3.       Analyse de la charge de location

La charge de location de la période s’analyse de la façon suivante :

Dans certains pays, les locations de boutiques comprennent un montant minimum et une part variable, en particulier lorsque le bail contient une clause d’indexation du loyer sur les ventes. Conformément aux dispositions d’IFRS 16, seule la part fixe minimale fait l’objet d’une capitalisation. Les autres charges de loyer sont essentiellement relatives aux loyers variables.

Les décaissements relatifs aux contrats de location non capitalisés sont peu différents de la charge comptabilisée.

8.     Participations mises en équivalence

Les effets de variation de périmètre résultent principalement du renforcement de l’investissement du Groupe, auparavant présenté en Investissements financiers (voir Note 9), dans une société coactionnaire d’un ensemble immobilier commercial ainsi que du partenariat stratégique conclu avec Accor pour le développement d’Orient Express.

L’effet des dépréciations des écarts d’acquisitions et marques enregistrées par les sociétés mises en équivalence est présenté en Autres produits et charges opérationnels au compte de résultat consolidé (voir Note 25).

9.     Investissements financiers

(a)  Enregistrées en Résultat financier.

Les effets des variations de périmètre du premier semestre 2024 sont relatifs à la première consolidation de diverses acquisitions réalisées antérieurement mais non encore consolidées au 31 décembre 2023, ainsi qu’à la mise en équivalence d’une participation financière, voir Note 8.

10.     Autres actifs non courants

(a)  Voir Note 23.

11.     Stocks et en-cours

La variation du stock net au cours des périodes présentées provient des éléments suivants :

(a)  Voir Note 1.27 de l’annexe aux comptes consolidés 2023.

Les effets de la mise à valeur de marché des vendanges sur le coût des ventes et la valeur des stocks des activités Vins et Spiritueux sont les suivants :

Voir Notes 1.10 et 1.18 de l’annexe aux comptes consolidés 2023 concernant la méthode d’évaluation des vendanges à leur valeur de marché.

12.     Clients

La variation des créances clients au cours des périodes présentées provient des éléments suivants :

Le solde des créances clients est constitué essentiellement d’en-cours sur des clients grossistes ou des agents, en nombre limité et avec lesquels le Groupe entretient des relations de longue date.

13.     Autres actifs courants

(a)  Voir Note 14.

(b)  Voir Note 23.

14.     Placements financiers

La valeur nette des placements financiers a évolué de la façon suivante au cours des périodes présentées :

(a)  Enregistrées en Résultat financier (voir Note 26).

15.     Trésorerie et variations de trésorerie

15.1.       Trésorerie et équivalents de trésorerie

Le rapprochement entre le montant de la trésorerie et équivalents de trésorerie apparaissant au bilan et le montant de la trésorerie nette figurant dans le tableau de variation de trésorerie s’établit de la façon suivante :

15.2.       Variation du besoin en fonds de roulement

La variation du besoin en fonds de roulement au cours des périodes présentées s’analyse de la façon suivante :

(a)  Augmentation/(Diminution) de la trésorerie.

15.3.       Investissements d’exploitation

Les investissements d’exploitation sont constitués des éléments suivants au cours des périodes présentées :

(a)  Augmentation/(Diminution) de la trésorerie.

15.4.       Dividendes et acomptes versés et autres opérations en capital

Au cours des périodes présentées, les dividendes et acomptes versés sont constitués des éléments suivants :

(a)  L’impôt payé relatif aux dividendes et acomptes versés est exclusivement relatif aux dividendes intragroupe, voir Note 27.

Au cours des périodes présentées, les autres opérations en capital sont constituées des éléments suivants :

16.     Capitaux propres

16.1.       Capitaux propres

16.2.       Capital social et primes

Au 30 juin 2024, le capital social, entièrement libéré, est constitué de 500 141 700 actions (502 048 400 au 31 décembre 2023 et au 30 juin 2023) au nominal de 0,30 euro ; 233 807 936 actions bénéficient d’un droit de vote double, accordé aux actions détenues sous forme nominative depuis plus de trois ans (233 120 916 au 31 décembre 2023, 231 534 552 au 30 juin 2023).

Les variations du capital social et des primes, en nombre d’actions et en valeur, s’analysent de la façon suivante :

L’effet de l’annulation d’actions LVMH est de 1 585 millions d’euros sur le premier semestre 2024, dont 1 054 millions d’euros ont été imputées sur les « Autres réserves ».

16.3.       Actions LVMH

Le portefeuille d’actions LVMH, ainsi que leur affectation, s’analyse de la façon suivante :

(a)  Voir Note 17 concernant les plans d’actions gratuites et assimilés.

Au 30 juin 2024, la valeur boursière des actions LVMH détenues dans le cadre du contrat de liquidité est de 21 millions d’euros.

Au cours de la période, les mouvements sur le portefeuille d’actions LVMH ont été les suivants :

16.4.       Dividendes versés par la société mère LVMH SE

(a)  Avant effets de la réglementation fiscale applicable au bénéficiaire.

Le solde du dividende pour l’exercice 2023, a été mis en distribution le 25 avril 2024 conformément aux résolutions de l’Assemblée générale du 18 avril 2024. Le Conseil d’administration du 23 juillet 2024 a approuvé la mise en paiement, le 4 décembre 2024, d’un acompte sur dividende au titre de l’exercice 2024 de 5,50 euros par action.

16.5.       Écarts de conversion

La variation du montant des écarts de conversion inscrits dans les capitaux propres part du Groupe, y compris les effets de couverture des actifs nets en devises, s’analyse par devise de la façon suivante :

17.     Plans d’actions gratuites et assimilés

17.1.       Plans d’attribution d’actions gratuites

Le nombre d’attributions provisoires a évolué comme décrit ci-dessous au cours des périodes présentées :

Trois plans d’actions gratuites ont été attribués au cours de la période. Les principales caractéristiques de ces plans sont les suivantes :

Des actions détenues en portefeuille ont été livrées dans le cadre des attributions devenues définitives.

17.2.       Charge de la période

18.     Intérêts minoritaires

L’évolution de la part des intérêts minoritaires dans les gains et pertes enregistrés en capitaux propres se décompose ainsi :

Les intérêts minoritaires sont principalement constitués des 34 % détenus par Diageo dans Moët Hennessy SAS et Moët Hennessy International SAS (« Moët Hennessy ») ainsi que des 39 % détenus par Mari-Cha Group Ltd dans DFS. Les 34 % détenus par Diageo dans Moët Hennessy faisant l’objet d’un engagement d’achat, ils sont reclassés à la clôture en Engagements d’achat de titres de minoritaires, au sein des Passifs non courants, et sont donc exclus du total des intérêts minoritaires à la date de clôture. Voir Note 1.13 de l’annexe aux comptes consolidés 2023 et Note 21 ci-dessous.

Le montant des dividendes versés à Diageo au cours du premier semestre 2024 est de 241 millions d’euros, au titre de l’exercice 2023. La part du résultat net du premier semestre 2024 revenant à Diageo s’élève à 167 millions d’euros, et sa part dans les intérêts minoritaires cumulés (avant effets comptables de l’engagement d’achat octroyé à Diageo) s’élève à 4 203 millions d’euros au 30 juin 2024.

Aucun dividende n’a été versé à Mari-Cha Group Ltd au cours du premier semestre 2024. La part du résultat net du premier semestre 2024 revenant à Mari-Cha Group Ltd s’élève à - 42 millions d’euros, et sa part dans les intérêts minoritaires cumulés au 30 juin 2024 s’élève à 1 166 millions d’euros.

19.     Emprunts et dettes financières

19.1.       Dette financière nette

(a)  NEU Commercial Paper et US Commercial Paper.

(b)  Voir Note 14.

(c)   Voir Note 15.1.

La dette financière nette n’inclut ni les engagements d’achat de titres de minoritaires (voir Note 21) ni les dettes locatives (voir Note 7).

La variation de la dette financière brute après effet des instruments dérivés au cours de la période s’analyse ainsi :

(a)  Dont 3 587 millions d’euros au titre des émissions et souscriptions d’emprunts, 2 783 millions d’euros au titre des remboursements d’emprunts et de dettes financières et 183 millions d’euros d’augmentation des découverts bancaires.

Au cours du premier semestre 2024, LVMH a remboursé l’emprunt obligataire de 1 250 millions d’euros émis en février 2020, ainsi que l’emprunt obligataire de 1 200 millions d’euros émis en mai 2017. Les swaps de couverture associés à ce dernier emprunt sont arrivés à maturité concomitamment au remboursement.

Par ailleurs, dans le cadre de son programme EMTN, LVMH a émis en juin 2024 deux souches obligataires de respectivement 850 millions d’euros à échéance février 2030 dont le coupon est de 3,375 %, et 650 millions d’euros à échéance octobre 2034 dont le coupon est de 3,50 %.

19.2.       Analyse de la dette financière brute par échéance et par nature de taux

Voir Note 23.3 pour la valeur de marché des instruments de taux d’intérêt.

19.3.       Analyse de la dette financière brute par devise après effet des instruments dérivés

La dette en devises a pour objet de financer le développement des activités du Groupe en dehors de la zone euro, ainsi que le patrimoine du Groupe libellé en devises.

(a)  Les montants présentés ci-dessus intègrent l’effet des swaps de conversion des financements centraux vers les devises opérationnelles des filiales, que ceux-ci soient emprunteurs ou prêteurs de la devise concernée.

19.4.       Lignes de crédit confirmées non tirées et covenants

Au cours du semestre, LVMH SE a renégocié l’ensemble de ses lignes de crédit syndiquées pour les fondre en une unique ligne de 10 milliards d’euros, sécurisant des conditions de marché favorables. Ainsi, au 30 juin 2024, le montant disponible des lignes de crédit confirmées non tirées, incluant les lignes bilatérales, s’élève à 10,9 milliards d’euros ; il excède l’encours des programmes de titres de créances négociables à court terme (NEUCP et USCP), dont le montant combiné s’élève à 9,1 milliards d’euros.

Dans le cadre de certaines lignes de crédit, le Groupe peut s’engager à respecter certains ratios financiers. Au 30 juin 2024, aucune ligne de crédit significative n’est concernée par ces dispositions.

20.     Provisions et autres passifs non courants

Les provisions et autres passifs non courants s’analysent ainsi :

(a)  Voir Note 23.

Les provisions sont relatives aux natures de risques et charges suivantes :

Les soldes des provisions ont évolué de la façon suivante au cours de la période :

(a)  Inclut les effets des variations de change et des écarts de réévaluation. Voir Note 29 concernant les Provisions pour retraites, frais médicaux et assimilés.

Les provisions pour risques et charges correspondent à l’estimation des effets patrimoniaux des risques, litiges (voir Note 31), situations contentieuses réalisés ou probables, qui résultent des activités du Groupe : ces activités sont en effet menées dans le contexte d’un cadre réglementaire international souvent imprécis, évoluant selon les pays et dans le temps, et s’appliquant à des domaines aussi variés que la composition des produits, leur conditionnement, ou les relations avec les partenaires du Groupe (distributeurs, fournisseurs, actionnaires des filiales… ).

Les passifs non courants relatifs aux positions fiscales incertaines incluent l’estimation des risques, litiges, et situations contentieuses, réalisés ou probables, relatifs au calcul de l’impôt sur les résultats. Les entités du Groupe en France et à l’étranger peuvent faire l’objet de contrôles fiscaux et, le cas échéant, de demandes de rectification de la part des administrations locales. Ces demandes de rectification, ainsi que les positions fiscales incertaines identifiées non encore notifiées, donnent lieu à l’enregistrement d’un passif dont le montant est revu régulièrement conformément aux critères de l’interprétation IFRIC 23 Positions fiscales incertaines.

21.     Engagements d’achat de titres de minoritaires

Au 30 juin 2024, les engagements d’achat de titres de minoritaires sont constitués, à titre principal, de l’engagement de LVMH vis-à-vis de Diageo pour la reprise de sa participation de 34 % dans Moët Hennessy pour un montant égal à 80 % de la juste valeur de Moët Hennessy à la date d’exercice de l’option. Cette option est exerçable à chaque instant avec un préavis de six mois. Dans le calcul de l’engagement, la juste valeur a été déterminée par référence à des multiples boursiers de sociétés comparables, appliqués aux données opérationnelles consolidées de Moët Hennessy.

Moët Hennessy SAS et Moët Hennessy International SAS (« Moët Hennessy ») détiennent les participations Vins et Spiritueux du groupe LVMH, à l’exception des participations dans Château d’Yquem, Château Cheval Blanc, Clos des Lambrays et Colgin Cellars et à l’exception de certains vignobles champenois.

Les engagements d’achat de titres de minoritaires incluent également l’engagement relatif aux minoritaires de Loro Piana (15 %), ainsi que de filiales de distribution dans différents pays, principalement au Moyen-Orient.

22.     Fournisseurs et autres passifs courants

22.1.       Fournisseurs et comptes rattachés

La variation des dettes fournisseurs et comptes rattachés au cours des périodes présentées provient des éléments suivants :

22.2.       Provisions et autres passifs courants

(a)  Voir Note 20.

(b)  Voir Note 23.

(c)   Voir Note 1.27 de l’annexe aux comptes consolidés 2023.

23.     Instruments financiers et gestion des risques de marché

23.1.       Organisation de la gestion des risques de change, de taux et des marchés actions

Les instruments financiers utilisés par le Groupe ont principalement pour objet la couverture des risques liés à son activité et à son patrimoine.

La gestion des risques de change et de taux, les transactions sur actions et les instruments financiers sont effectués de façon centralisée.

Le Groupe a mis en place une politique, des règles et des procédures strictes pour gérer, mesurer et contrôler ces risques de marché.

L’organisation de ces activités repose sur la séparation des fonctions de mesure des risques (middle-office), de mise en œuvre des opérations (front-office), de gestion administrative (back-office) et de contrôle financier.

Cette organisation s’appuie sur un système d’information intégré qui permet un contrôle rapide des opérations.

Le dispositif de couverture est présenté au Comité d’audit de la performance. Les décisions de couverture sont prises selon un processus établi qui comprend des présentations régulières au Comité exécutif du Groupe et font l’objet d’une documentation détaillée.

Les contreparties sont retenues notamment en fonction de leur notation et selon une approche de diversification des risques.

23.2.       Synthèse des instruments dérivés

Les instruments dérivés sont comptabilisés au bilan dans les rubriques et pour les montants suivants :

Les instruments financiers dérivés liés à la gestion des autres risques concernent essentiellement des instruments de couverture fermes ou optionnels sur certains métaux précieux, notamment l’or, le platine et l’argent.

23.3.       Instruments dérivés liés à la gestion du risque de taux d’intérêt

L’objectif de la politique de gestion menée est d’adapter le profil de la dette au profil des actifs et à la capacité de remboursement, de contenir les frais financiers, et de prémunir le résultat contre une variation sensible des taux d’intérêt.

Dans ce cadre, le Groupe utilise des instruments dérivés de taux à nature ferme (swaps) ou conditionnelle (options).

Les instruments dérivés liés à la gestion du risque de taux en vie au 30 juin 2024 sont les suivants :

(a)  Gain/(Perte).

(b)  Voir Note 1.10 de l’annexe aux comptes consolidés 2023 concernant les modalités d’évaluation à la valeur de marché.

23.4.       Instruments dérivés liés à la gestion du risque de change

Une part importante des ventes réalisées par les sociétés du Groupe, à leurs clients ou à leurs propres filiales de distribution, ainsi que certains de leurs achats, sont effectués en devises différentes de leur monnaie fonctionnelle ; ces flux en devises sont constitués principalement de flux intra-Groupe. Les instruments de couverture utilisés ont pour objet de réduire les risques de change issus des variations de parité de ces devises par rapport à la monnaie fonctionnelle des sociétés exportatrices ou importatrices, et sont affectés soit aux créances ou dettes commerciales de l’exercice (couverture de juste valeur), soit aux transactions prévisionnelles des exercices suivants (couverture des flux de trésorerie futurs).

Les flux futurs de devises font l’objet de prévisions détaillées dans le cadre du processus budgétaire, et sont couverts progressivement, dans la limite d’un horizon qui n’excède un an que dans les cas où les probabilités de réalisation le justifient. Dans ce cadre, et selon les évolutions de marché, les risques de change identifiés sont couverts par des contrats à terme ou des instruments de nature optionnelle.

En outre, le Groupe est exposé au risque de change patrimonial lié à la détention d’actifs en devises. Ce risque de change peut être couvert totalement ou partiellement par la mise en place d’emprunts en devises ou par des couvertures de situations nettes de ses filiales situées hors zone euro, en utilisant des instruments appropriés ayant pour objet de limiter l’effet sur ses capitaux propres consolidés des variations de parité des devises concernées contre l’euro.

Les instruments dérivés liés à la gestion du risque de change en vie au 30 juin 2024 sont les suivants :

(a)  Vente/(Achat).

(b)  Voir Note 1.10 de l’annexe aux comptes consolidés 2023 concernant les modalités d’évaluation à la valeur de marché.

(c)   Gain/(Perte).

24.     Information sectorielle

Les marques et enseignes du Groupe sont organisées en six groupes d’activités. Quatre groupes d’activités : Vins et Spiritueux, Mode et Maroquinerie, Parfums et Cosmétiques, Montres et Joaillerie, regroupent les marques de produits de même nature, ayant des modes de production et de distribution similaires. Les informations concernant Louis Vuitton, Bulgari et Tiffany sont présentées selon l’activité prépondérante de la marque, soit le groupe d’activités Mode et Maroquinerie pour Louis Vuitton et le groupe d’activités Montres et Joaillerie pour Bulgari et Tiffany. Le groupe d’activités Distribution sélective regroupe les activités de distribution sous enseigne. Le groupe Autres et Holdings réunit les marques et activités ne relevant pas des groupes précités, notamment le pôle média, le constructeur de yachts néerlandais Royal Van Lent, les activités hôtelières ainsi que l’activité des sociétés holdings ou immobilières.

24.1.       Informations par groupe d’activités

Premier semestre 2024

Exercice 2023

Premier semestre 2023

(a)  Les éliminations portent sur les ventes entre groupes d’activités ; il s’agit le plus souvent de ventes des groupes d’activités hors Distribution sélective à ce dernier. Les prix de cession entre les groupes d’activités correspondent aux prix habituellement utilisés pour des ventes à des grossistes ou à des détaillants hors Groupe.

(b)  Les immobilisations incorporelles et écarts d’acquisition sont constitués des montants nets figurant en Notes 3 et 4.

(c)   Les actifs non affectés incluent les investissements et placements financiers, les autres actifs à caractère financier et les créances d’impôt courant et différé.

(d)  Les passifs non affectés incluent les dettes financières, les dettes d’impôt courant et différé ainsi que les dettes relatives aux engagements d’achat de titres de minoritaires.

(e)  Augmentation/(Diminution) de la trésorerie.

24.2.       Informations par zone géographique

La répartition des ventes par zone géographique de destination est la suivante :

La répartition des investissements d’exploitation par zone géographique se présente ainsi :

Il n’est pas présenté de répartition des actifs sectoriels par zone géographique dans la mesure où une part significative de ces actifs est constituée de marques et écarts d’acquisition, qui doivent être analysés sur la base du chiffre d’affaires que ceux-ci génèrent par région, et non en fonction de la région de leur détention juridique.

24.3.       Informations trimestrielles

La répartition des ventes par groupe d’activités et par trimestre est la suivante :

25.     Autres produits et charges opérationnels

26.     Résultat financier

Les produits de la trésorerie et des placements financiers comprennent les éléments suivants :

(a)  Dont 3 millions d’euros relatifs à des dividendes reçus au 30 juin 2024 (60 millions d’euros au 31 décembre 2023, 3 millions d’euros au 30 juin 2023).

Les effets des réévaluations de la dette financière et des instruments de taux proviennent des éléments suivants :

Le coût des dérivés de change s’analyse comme suit :

27.     Impôts sur les résultats

Le taux d’imposition effectif s’établit comme suit :

Le taux d’imposition retenu au 30 juin résulte d’une projection du taux effectif estimé pour l’exercice.

Le taux effectif d’imposition du Groupe du premier semestre 2024 est de 27,0 %, contre 26,0 % au premier semestre 2023.

La réforme de la fiscalité internationale élaborée par l’OCDE, dite « Pilier 2 », visant notamment à établir un taux d’imposition minimum de 15 %, entre en application en France à compter de l’exercice 2024. Les conséquences financières portent principalement sur les pays du Moyen-Orient et ne sont pas significatives.

28.     Résultat par action

Aucun événement de nature à modifier significativement le nombre d’actions en circulation ou le nombre d’actions potentielles n’est intervenu entre le 30 juin 2024 et la date d’arrêté des comptes.

29.     Engagements de retraites, participation aux frais médicaux et autres engagements vis-à-vis du personnel

En cas d’évolution significative sur le semestre des hypothèses de calcul des engagements de retraite et assimilés, ou en cas d’évolution matérielle de la valeur de marché des principaux actifs de couverture, les provisions pour retraites, frais médicaux et engagements assimilés sont mises à jour.

Au 30 juin 2024, cette revalorisation entraîne une baisse de la provision de 36 millions d’euros, soit un effet net, après impôt, de 26 millions d’euros, enregistré au niveau des gains et pertes en capitaux propres.

Aucun autre événement significatif concernant les engagements de retraites et assimilés n’est survenu au cours de la période.

30.     Engagements hors bilan

Les engagements hors bilan du Groupe s’élevaient à 8,1 milliards d’euros au 31 décembre 2023. Au cours du premier semestre 2024, ceux-ci ont augmenté de 0,2 milliard d’euros. Cette relative stabilité résulte principalement (i) de la diminution des contrats de location non exécutoires en conséquence de la prise effective de possession de nombreux emplacements objets de ces contrats au cours du semestre, (ii) de la diminution des engagements relatifs aux achats de raisins et eaux de vie et (iii) de l’augmentation significative des engagements d’achats de services pluriannuels, notamment dans le domaine de la communication et du marketing.

31.     Faits exceptionnels et litiges

Il n’existe pas de procédure administrative, judiciaire ou d’arbitrage dont la Société a connaissance, qui soit en cours ou dont elle est menacée, susceptible d’avoir ou ayant eu au cours des douze derniers mois des effets significatifs sur la situation financière ou la rentabilité du Groupe.

32.     Parties liées

Aucune transaction significative avec des parties liées n’est intervenue au cours de la période.

33.     Événements postérieurs à la clôture

Aucun événement significatif n’est intervenu entre le 30 juin 2024 et la date d’arrêté des comptes par le Conseil d’administration, le 23 juillet 2024.

Rapport des commissaires aux comptes sur l’information financière semestrielle

Aux actionnaires de la société LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton,

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre Assemblée générale et en application de l’article L. 451-1- 2 III du Code monétaire et financier, nous avons procédé à :

●   l’examen limité des comptes consolidés semestriels résumés de la société LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, relatifs à la période du 1^er janvier au 30 juin 2024, tels qu’ils sont joints au présent rapport ;

●   la vérification des informations données dans le rapport semestriel d’activité.

Ces comptes consolidés semestriels résumés ont été établis sous la responsabilité de votre Conseil d’administration. Il nous appartient, sur la base de notre examen limité, d’exprimer notre conclusion sur ces comptes.

1.     Conclusion sur les comptes

Nous avons effectué notre examen limité selon les normes d’exercice professionnel applicables en France.

Un examen limité consiste essentiellement à s’entretenir avec les membres de la direction en charge des aspects comptables et financiers et à mettre en œuvre des procédures analytiques. Ces travaux sont moins étendus que ceux requis pour un audit effectué selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. En conséquence, l’assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent pas d’anomalies significatives obtenue dans le cadre d’un examen limité est une assurance modérée, moins élevée que celle obtenue dans le cadre d’un audit.

Sur la base de notre examen limité, nous n’avons pas relevé d’anomalies significatives de nature à remettre en cause la conformité des comptes consolidés semestriels résumés avec la norme IAS 34, norme du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne relative à l’information financière intermédiaire.

2.     Vérification spécifique

Nous avons également procédé à la vérification des informations données dans le rapport semestriel d’activité commentant les comptes consolidés semestriels résumés sur lesquels a porté notre examen limité.

Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés semestriels résumés.

Paris-La Défense, le 23 juillet 2024

Les Commissaires aux comptes

DÉCLARATION DU RESPONSABLE DU RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL

Nous attestons que les comptes consolidés résumés pour le semestre sont, à notre connaissance, établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la Société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport semestriel d’activité figurant en page 5 présente un tableau fidèle des événements importants survenus pendant les six premiers mois de l’exercice, de leur incidence sur les comptes, des principales transactions entre parties liées ainsi qu’une description des principaux risques et des principales incertitudes pour les six mois restants de l’exercice.

Paris, le 23 juillet 2024

Par délégation du Président-directeur général

Jean-Jacques GUIONY

Directeur financier, Membre du Comité exécutif